Intelligence artificielle : Une question d’éthique pour le conseil financier

Martin Baelden
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24/5/2021

Dans le domaine du conseil financier, l’IA est avant tout un outil manié par les institutions et par la Bourse. L’IA est en pointe pour assister le conseil et produire du résultat plus rapide et plus efficace en volume auprès du client.

Toutefois, cette approche à un biais majeur. Elle ne se conçoit que sur un profit à court terme.
Ceci rejoint un problème éthique qui est celui du temps long qui s’impose de plus en plus dans les changements sociétaux qui sont à l’œuvre. Ce devrait être une question omniprésente pour l’actionnaire comme pour le conseiller financier. Le temps long 5 ou dix ans tant à s’imposer comme la référence morale de notre époque en transition.

Il n’en reste pas moins que l’IA sous la forme de CRM est un outil de gestion indispensable pour les organisations tant à l’interne que dans la relation client. Elle participe à un accompagnement personnalisé en relevant les événements clés de son évolution.

l’IA agit donc comme un accélérateur de la relation client-conseiller.

Ses limites : elle ne peut rien faire en ce qui a trait à la confiance d’un client. Gagner la confiance d’un client dans une relation de conseil est une opération très difficile à programmer en informatique. Elle touche ce que l'on appelle le point de singularité ou encore cette habileté unique à répondre à l’inconnu qui rend un être humain supérieur à l’IA.

Il nous paraît donc important de relativiser l’importance de l’IA dans le conseil financier en ce qu’elle ne favorise pas l’éthique du temps long et qu’elle ne remplace en rien la singularité de l’être humain. Dans la relation homme-machine,elle est un outil de performance au service de l’Homme.

Des études ont démontré que les conseillers qui avaient un « but noble »réalisaient des ventes de loin supérieures à ceux qui ne cherchaient qu’à remplir ou dépasser les quotas de vente de leur entreprise.