La finance verte n’est plus, vive la finance responsable

Franck Di Liberto
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June 6, 2024

Pour maintenir sa place sur le marché, chaque entreprise doit opter pour la veille financière. Elle consiste à suivre de très près toute l’actualité financière et sur les activités ressource de l’entreprise.

Elle permet également de suivre les titres d’une entreprise sur le marché financier, de même que ceux des entreprises similaires ou concurrentes.

La veille financière ne renseigne pas seulement sur l’actualité financière, elle permet aussi de se tenir informées aides financières venant de l’État par exemple.

La finance verte n’est plus, vive la finance responsable

Le monde delà finance a compris qu’il n’était plus possible de continuer à faire son businessas usual, et qu’il fallait aller vite face au défi posé par le changement climatique. La question n’est plus de savoir maintenant s’il faut faire quelque chose, mais comment le faire.Les risques de perdre de l’argent

face aux événements météorologiques, aux risques en responsabilité et en transition ont éveillé les consciences.

Aujourd’hui,on arrive à un point tout à fait intéressant où la finance verte en tant que sous-ensemble de la finance est en train de disparaître. C’est toute la finance prise dans son ensemble qui est en cours de verdissement et devient responsable.

Pour définir le rôle que peut jouer la finance dans un changement responsable, il faut à la fois avoir une connaissance précise des conséquences du changement climatique et bien connaître la finance.

Les gouvernements et les divers régulateurs ont un rôle majeur à jouer dans le changement qui s’opère. Il faut d’abord qu’un cap soit fixé et que chaque acteur économique, financier, entrepreneur ou consommateur sache précisément oùon veut aller, comment et à quelle vitesse. L’exemple de la voiture électrique est clair : le fait de fixer un calendrier européen pour la fin de la mise en vente des voitures à moteur thermique permet de mobiliser les énergies et les capitaux dans une direction.

Il faut que les cadres d’action soient clairs, précis et ne changent pas trop souvent.

Or le problème est compliqué par le fait que tous les organismes de notation extra-financière (par opposition aux organismes de notation financière qui ne jugent les entreprises que sur leur capacité à rembourser l’argent qu’elles empruntent) n’ont pas les mêmes pratiques et ne notent pas de la même façon.

Les organismes chargés d’édicter des standards de présentation des données escomptables échangées à travers le monde n’ont pas la même approche sur les risques environnementaux. Ainsi l’ISSB, International SustainabilityStandards Board, ne se préoccupe que de l’aspect financier des risques ESG pesant sur les comptes des entreprises.