La Société Générale exposée à la Russie

Martin Baelden
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24/5/2021

La Société Générale est la plus exposée en France à la situation russe consécutive de l’invasion de l’Ukraine et des sanctions européennes. La filiale Rosbank pourrait être totalement dépréciée, auquel cas, le groupe subirait un choc de 2,7 milliards d'euros. Le groupe affiche son calme, l’activité de Rosbank est essentiellement locale, et suit de près la situation.

L’Union européenne et les États-Unis font preuve d’une fermeté inédite à l’encontre du pays agresseur et de son secteur financier. Les réserves de la Banque centrale russe placées dans l'Union européenne, mais également dans les pays du G7, sont gelées afin d'empêcher toute transaction ou rapatriement de ces liquidités vers la Russie. Les personnalités russes de premier plan comme Vladimir Poutine, son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, de hauts gradés militaires et oligarques voient leurs actifs financiers détenus dans l'UE être gelés. Par ailleurs, il a été décidé par l'Union européenne d’exclure plusieurs banques russes du système de messagerie et de transaction Swift, rouage clé de la finance et du commerce mondial.

Les sanctions sont lourdes et pénalisent les banques y compris en Europe ou les grandes banques chutent fortement. 20 % le 28 février, pour Société Générale.

D’autres sanctions viendront et la suite des évènements est incertaine. Les banques ne sont pas les seules activités économiques impactées par le conflit. Une veille active des répercussions économiques et des mesures prises devra être mise en place.