L’investissement durable, un défi de tous les jours pour la chimie

Franck Di Liberto
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24/5/2021

Les produits chimiques permettent la création et la fabrication de nombreux objets du quotidien. Tous les secteurs d’activité sont concernés tant dans l’alimentation, la santé, que dans le logement ou le textile.

Ces dernières années cependant, la pollution des « produits chimiques éternels » et les plastiques à usage unique ont été dénoncés pour leurs effets néfastes sur l’environnement.

Les gouvernements du monde entier reconnaissent aujourd’hui qu’une meilleure réglementation est nécessaire pour gérer les produits chimiques et les déchets dangereux, ce qui aura des répercussions financières significatives pour les entreprises qui les fabriquent et les utilisent.

Publiée en 2020, la stratégie de l’UE pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques est considérée comme le plus grand bouleversement depuis des décennies pour l’industrie chimique. Cette stratégie fait partie du pacte vert pour l’Europe .Cela représente un ensemble d’initiatives politiques intersectorielles dont le but est d’atteindre une transition verte et la neutralité carbone d’ici à 2050. Parmi ces mesures, les points suivants sont à retenir :

·       Interdire les substances les plus nocives dans les produits de consommation et éliminer progressivement les PFAS

·       Améliorer les évaluations de risque en tenant compte de l’effet cocktail des produits chimiques

·       Créer une procédure plus simple basée sur le principe « une substance, une évaluation »

·       Favoriser la résilience et la durabilité des chaînes d’approvisionnement des produits chimiques

·       Durcir les normes mondiales et n’investir que dans les produits chimiques qui sont sûrs et durables

Cette stratégie concerne un tiers des substances couramment utilisées au quotidien. Selon les estimations du marché, les substances qui seront interdites d’ici à 2040 représentent 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit environ 12 % du marché européen des produits chimiques, tandis que d’autres produits seront reformulés ou réglementés de manière plus stricte.

Les entreprises qui ont déjà commencé à réduire les substances dangereuses, qui travaillent à des solutions plus sûres et qui ont une bonne gestion des impacts de leurs opérations, sont considérées de manière positive.

La bonne gouvernance et la transparence sont également des critères recherchés, car elles participent à atténuer le risque. Les entreprises qui ne sont pas en phase avec les évolutions du marché devront probablement assumer des coûts d’adaptation plus élevés à l’avenir, et perdre des parts de marché.

(Source Allnews)