Le syndicat des entreprises du médicament en France, le Leem, a dévoilé le plan de décarbonation du secteur pharmaceutique

Franck Di Liberto
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10/5/2023

Si l’on se concentre uniquement sur le secteur pharmaceutique, soit la production et la consommation de médicaments, celui-ci émet 26,3 millions de tonnes de CO2 par an, selon une étude réalisée parle Leem en 2022. Dans son dernier rapport, le Shift Project, évalue les émissions du secteur santé à 49 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui représente près de 8 % de l’empreinte carbone du pays. Parmi les principales sources d’émissions : l’achat de médicaments (33 %), les dispositifs médicaux comme les gants, les seringues ou les compresses(22 %), et le transport des patients et des soignants (16 %). 

Dans l’optique de réduire son empreinte carbone, le secteur pharmaceutique a établi un plan de décarbonation. Il fixe des objectifs alignés sur ceux de l’Accord de Paris qui prévoit de limiter le réchauffement climatique entre 1,5°C et 2°C. 

D’ici à 2030, le secteur se donne pour objectif de réduire de pas moins de 50 % ses émissions de CO2 directement liées à la fabrication du produit et à sa consommation d’énergie.

Les émissions indirectes devraient quant à elles diminuer de 25 %, cela concerne celles qui ne sont pas directement liées à la fabrication d’un médicament, comme son approvisionnement, son transport ou encore son utilisation. 

Le Leem souhaite systématiser le bilan carbone de toutes les entreprises, 60 % d’entre elles ne le font pas actuellement, et mettre en place des actions dites « complexes » en termes de ressources par les entreprises. Pour agir, les entreprises du médicament aimeraient bénéficier d’un coup de pouce financier des pouvoirs publics.